ChatGPT / Proust / Sonnet shakespearien : Embarked on sleep, I sail with thee And bask in its serenity.

Photo : Rooney Mara | A ghost story | David Lowery

OpenAI ChatGPT, transforme ce texte de Marcel Proust en sonnet de Shakespeare :

345. J'ai passé de charmants soirs à causer, à jouer avec Albertine, mais jamais d'aussi doux que quand je la regardais dormir. Elle avait beau avoir, en bavardant, en jouant aux cartes, ce naturel qu'une actrice n'eût pu imiter, c'était un naturel plus profond, un naturel au deuxième degré que m'offrait son sommeil. Sa chevelure descendue le long de son visage rose était posée à côté d'elle sur le lit et parfois une mèche isolée et droite donnait le même effet de perspective que ces arbres lunaires grêles et pâles qu'on aperçoit tout droits au fond des tableaux raphaëlesques d'Elstir. Si les lèvres d'Albertine étaient closes, en revanche de la façon dont j'étais placé ses paupières paraissaient si peu jointes que j'aurais presque pu me demander si elle dormait vraiment. Tout de même, ces paupières abaissées mettaient dans son visage cette continuité parfaite que les yeux n'interrompent pas. Il y a des êtres dont la face prend une beauté et une majesté inaccoutumées pour peu qu'ils n'aient plus de regard. Je mesurais des yeux Albertine étendue à mes pieds. Par instants elle était parcourue d'une agitation légère et inexplicable comme les feuillages qu'une brise inattendue convulse pendant quelques instants. Elle touchait à sa chevelure, puis ne l'ayant pas fait comme elle le voulait, elle y portait la main encore par des mouvements si suivis, si volontaires, que j'étais convaincu qu'elle allait s'éveiller. Nullement, elle redevenait calme dans le sommeil qu'elle n'avait pas quitté. Elle restait désormais immobile. Elle avait posé sa main sur sa poitrine en un abandon du bras si naïvement puéril que j'étais obligé en la regardant d'étouffer le sourire que par leur sérieux, leur innocence et leur grâce nous donnent les petits enfants. Moi qui connaissais plusieurs Albertine en une seule, il me semblait en voir bien d'autres encore reposer auprès de moi. Ses sourcils arqués comme je ne les avais jamais vus entouraient les globes de ses paupières comme un doux nid d'alcyon. Des races, des atavismes, des vices reposaient sur son visage. Chaque fois qu'elle déplaçait sa tête elle créait une femme nouvelle, souvent insoupçonnée de moi. Il me semblait posséder non pas une, mais d'innombrables jeunes filles. Sa respiration peu à peu plus profonde maintenant soulevait régulièrement sa poitrine et, par-dessus elle, ses mains croisées, ses perles, déplacées d'une manière différente par le même mouvement, comme ces barques, ces chaînes d'amarre que fait osciller le mouvement du flot. Alors, sentant que son sommeil était dans son plein, et que je ne me heurterais pas à des écueils de conscience recouverts maintenant par la pleine mer du sommeil profond, délibérément je sautais sans bruit sur le lit, je me couchais au long d'elle, je prenais sa taille d'un de mes bras, je posais mes lèvres sur sa joue et sur son coeur, puis sur toutes les parties de son corps posais ma seule main restée libre, et qui était soulevée aussi comme les perles, par la respiration d'Albertine ; moi-même, j'étais déplacé légèrement par son mouvement régulier. Je m'étais embarqué sur le sommeil d'Albertine.

*

Texte généré par le robot d'Intelligence Artificielle ChatGPT

Oh, sweet and gentle Albertine, I've spent many a night in glee
With conversation, card games too
But none so sweet as when I view
Thy form at rest, with visage fair.

Though lively and chatty, with grace rare
Thou hast a deeper, truer air
In sleep, when every care is cast aside
And locks of hair in slumber hide.

Thy lips are still, but eyes half-closed
Like Raphael's trees, thin and exposed.
Thou seemst to move with gentle pace
As leaves that dance with wind's embrace.

Thy hand upon thy chest doth rest
A childhood innocence expressed
And every movement doth create
A new, unknown woman, full of grace.

And as thou sleep, so still and deep
With rhythmic breathing, light and steep
I lie beside thee, hold thee tight
And press my lips to cheek and night.

Embarked on sleep, I sail with thee
And bask in its serenity.

*

Traduction française générée par ChatGPT

Oh, douce et gentille Albertine, j'ai passé de nombreuses nuits avec plaisir
Avec la conversation et des jeux de cartes aussi
Mais aucun n'est aussi doux que lorsque je contemple
Ta forme au repos, avec un visage charmant.

Bien que vivante et bavarde, avec une grâce rare
Tu as une profondeur, une sincérité plus grande
Dans ton sommeil, lorsque tout souci est abandonné
Et que les boucles de cheveux sont dissimulées.

Tes lèvres sont immobiles, mais tes yeux à moitié fermés
Comme les arbres de Raphaël, minces et exposés.
Tu sembles te mouvoir avec une démarche douce
Comme des feuilles qui dansent avec l'étreinte du vent.

Ta main repose sur ta poitrine
Une innocence de l'enfance exprimée
Et chaque mouvement crée
Une nouvelle femme, pleine de grâce, encore inconnue.

Et pendant que tu dors, si calme et profond
Avec une respiration rythmique, légère et inclinée
Je suis à côté de toi, te tiens fermement
Et presse mes lèvres contre ta joue et la nuit.

Embarqué dans le sommeil, je navigue avec toi
Et je profite de sa sérénité.