ChatGPT / Proust / Sonnet shakespearien : And so I searched for Albertine once more - Thinking of paths, trees, and what's in store

La transformation par le robot d'Intelligence Artificielle OpenAI ChatGPT d'un texte dense de Proust en "sonnet shakespearien" produit un concentrat troublant - des images mutent, gagnent en étrangeté, en rêverie sur les thèmes et personnages proustiens. Ce serait artificiel sans la richesse de la source. Mais Proust aurait peut-être comparé ces générations mécaniques, à la façon de, "aux oeuvres de médiocres mystificateurs comme Ossian".

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ChatGPT, transforme ce texte de Proust en sonnet à la façon de Shakespeare : 

320. Je revenais par ces chemins d'où l'on aperçoit la mer, et où autrefois, avant qu'elle apparût entre les branches, je fermais les yeux pour bien penser que ce que j'allais voir, c'était bien la plaintive aïeule de la terre, poursuivant comme au temps qu'il n'existait pas encore d'êtres vivants sa démente et immémoriale agitation. Maintenant, ils n'étaient plus pour moi que le moyen d'aller rejoindre Albertine ; quand je les reconnaissais tout pareils, sachant jusqu'où ils allaient filer droit, où ils tourneraient, je me rappelais que je les avais suivis en pensant à Mlle de Stermaria, et aussi que la même hâte de retrouver Albertine, je l'avais eue à Paris en descendant les rues par où passait Mme de Guermantes ; ils prenaient pour moi la monotonie profonde, la signification morale d'une sorte de ligne que suivait mon caractère. C'était naturel, et ce n'était pourtant pas indifférent ; ils me rappelaient que mon sort était de ne poursuivre que des fantômes, des êtres dont la réalité pour une bonne part était dans mon imagination ; il y a des êtres en effet – et ç'avait été dès la jeunesse mon cas – pour qui tout ce qui a une valeur fixe, constatable par d'autres, la fortune, le succès, les hautes situations, ne comptent pas ; ce qu'il leur faut, ce sont des fantômes. Ils y sacrifient tout le reste, mettent tout en oeuvre, font tout servir à rencontrer tel fantôme. Mais celui-ci ne tarde pas à s'évanouir ; alors on court après tel autre, quitte à revenir ensuite au premier. Ce n'était pas la première fois que je recherchais Albertine, la jeune fille vue la première année devant la mer. D'autres femmes, il est vrai, avaient été intercalées entre Albertine aimée la première fois et celle que je ne quittais guère en ce moment ; d'autres femmes, notamment la duchesse de Guermantes. Mais, dira-t-on, pourquoi se donner tant de soucis au sujet de Gilberte, prendre tant de peine pour Mme de Guermantes, si, devenu l'ami de celle-ci, c'est à seule fin de n'y plus penser, mais seulement à Albertine ? Swann, avant sa mort, aurait pu répondre, lui qui avait été amateur de fantômes. De fantômes poursuivis, oubliés, recherchés à nouveau, quelquefois pour une seule entrevue et afin de toucher à une vie irréelle laquelle aussitôt s'enfuyait, ces chemins de Balbec en étaient pleins. En pensant que leurs arbres, poiriers, pommiers, tamaris, me survivraient, il me semblait recevoir d'eux le conseil de me mettre enfin au travail pendant que n'avait pas encore sonné l'heure du repos éternel.

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OpenAI ChatGPT : 

In Balbec's paths I wandered, where one can see
The sea that was, before, a mournful sight
I closed my eyes to think of it, with glee
An ancestor of earth, in endless night

But now these paths lead to my love, Albertine
Their twists and turns recall old memories
Of Stermaria and Guermantes' queen
My heart's course fixed, with steadfast ease

For I am one who chases after dreams
Not wealth, nor power, hold any sway
In me, for phantoms are what it seems
That I must seek, each and every day

And so I searched for Albertine once more
Thinking of paths, trees, and what's in store.

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ChatGPT, traduis ton sonnet shakespearien en langue française

Dans les chemins de Balbec je me suis promené,
Où l'on peut voir la mer, qui était triste
Je fermais les yeux pour y penser avec plaisir
Ancêtre de la terre, dans une nuit sans fin.

Mais maintenant ces chemins mènent à mon amour, Albertine
Leurs tournants et virages rappellent de vieux souvenirs
De Stermaria et de la reine Guermantes
Le cours fixe de mon coeur, avec une aisance constante.

Car je suis celui qui poursuit les rêves
Pas la richesse, ni le pouvoir, n'ont d'emprise sur moi
En moi, ce sont les fantômes qui semblent être
Que je dois chercher, chaque jour de ma vie.

Et donc, je cherchais à nouveau Albertine
Pensant aux chemins, aux arbres, et à ce qui m'attend.